Dans une crise provoquée par diverses ingérences et défaillances au sein de la Fédération malienne de football (FEMAFOOT), l’instance croule actuellement sous les critiques, notamment suite aux récentes révélations au sujet des raisons de son bras de fer avec les joueurs de la sélection nationale.
Faisant l’objet d’une organisation opaque et irresponsable, se rajoutant au manque de transparence dans la gestion financière, l’ancien international malien, Brahim Thiam, a mis en relief dans son entretien avec Sport News Africa, certaines pratiques qui ont toujours lieu, particulièrement l’incident sur le versement incomplet des primes de la CAN 2023 qui est parmi les éléments déclencheurs du conflit.
De par mon expérience, lorsque l’on recevait des primes, on savait à l’avance combien de joueurs venaient (en sélection, ndlr) et combien de primes il fallait sortir. Elles nous étaient distribuées. (…) Maintenant est-ce que quand il y avait une liste de 25 joueurs et qu’on ne distribuait que 22 primes, ils en restaient trois qui partaient dans la nature.
Se posant des questions sur d’autres cas similaires qui semblent être fréquents avec la fédération, l’ex-consultant de la chaîne sportive beIN Sports revient également sur l’incident qui a créé un fiasco durant les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026 de juin, où encore une fois, trois joueurs n’ont pas été dans les comptes de la FEMAFOOT lors du voyage de retour après le match contre Madagascar.
Comment ça se fait par exemple que Falaye Sacko, Adama Traoré et Mamadou Fofana ont payé chacun plus de 1200 euros leur billet retour ? Comment c’est possible ? Il faut juste m’expliquer.
Confirmant ainsi les accusations portées à la FEMAFOOT, tout comme Brahim Thiam, les joueurs ainsi que le peuple malien attendent des explications convaincantes de l’instance, au risque d’une intervention de la FIFA face à la menace des Aigles de boycotter les prochaines éliminatoires de la CAN 2025.