Jonathan Pitroipa a pris sa retraite de football le 26 février 2021. Dans cette interview accordée à Coupe d’Afrique des Nations, l’ancien milieu de terrain de Rennes, de Paris FC, de Royal Antwerp Football Club, de Hambourg SV ou encore de Fribourg et international burkinabè raconte sa nouvelle vie, évoque le championnat burkinabè et la sélection nationale du Burkina Faso.
Que faites-vous deux ans après votre retraite de football ?
Il y a beaucoup de choses à faire. Je continue de suivre une formation en bachelor sport et business. J’ai une entreprise en communication, Shamar Empire (structure de production musicale et de communication), donc je travaille un peu plus dans ce business.
Vous avez suivi la saison dernière le championnat burkinabè, quelle appréciation faites-vous ?
Il n’y a pas trop de progression dans l’organisation du championnat. Le championnat n’est pas attractif. Aujourd’hui, ce qu’on doit faire c’est de travailler sur l’attraction. Si on veut avoir du public, il faut qu’on ait une vision de ce qu’on veut faire réellement. Du coup, c’est important d’avoir les personnes qu’il faut dans les postes stratégiques pour qu’ils apportent leur expérience, leur vision.
Que faut-il faire pour rendre le championnat plus attractif ?
C’est à la Fédération de gérer cet aspect de la chose pour permettre à chaque club de se conformer à sa ligne organisationnelle. Mais déjà, si on veut attirer les sponsors et le public, il faut que ça soit du foot business. Il va falloir travailler sur l’organisation d’un club. Organiser des formations pour faire comprendre aux dirigeants que c’est comme ça qu’on organise un club. Un sponsor qui vient attend en retour une image que tu vas lui donner et ce qu’il va avoir en plus. C’est difficile pour un club du Burkina d’avoir un sponsor parce que, les gens ne voient pas en retour ce qu’ils vont recevoir en tant que sponsor.
Depuis deux ans, l’équipe nationale du Burkina évolue à l’extérieur en raison de la suspension du stade du 4 Août de Ouagadougou. Quel regard portez-vous sur la réhabilitation de ce grand stade qui traîne ?
On espère que cette fois-ci ça sera fait à temps pour qu’on puisse avoir un stade. C’est difficile de voir l’équipe nationale évoluer à l’extérieur mais comme on dit, la situation du pays fait que tout est vraiment compliqué. On a véritablement besoin de ce stade pour montrer qu’on est un pays de football.
Quelle analyse faites-vous de la nouvelle génération au niveau de l’équipe nationale du Burkina ?
Il y a de la progression quand on voit l’équipe. Mais on sent qu’on peut mieux faire, être plus performant que ça. Si on veut gagner la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), il faut faire plus, avoir des objectifs beaucoup plus clairs.
En 2024, il y aura les élections à la Fédération burkinabè de football (FBF), serez-vous candidat ?
J’avoue que ce n’est pas quelque chose que j’ai vraiment en tête. On ne sait jamais. Pour le moment, je me concentre sur ma reconversion même si nous sommes obligés de tout faire pour rester dans le milieu du football parce qu’on a envie d’apporter notre expérience.