Ancien milieu de terrain international malien, Mamadou Diakité (38 ans) s’est converti coach en développement personnel et préside une association humanitaire du nom de « GIVE DREAM ».
Dans cet entretien accordé à Coupe d’Afrique des Nations, il revient sur sa reconversion, mais il évoque le ricochet du football malien et la rencontre des quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations, qui opposera le Mali à la Côte d’Ivoire, ce samedi (17h00 GMT). Pour lui, l’Afrique reconnaît enfin le potentiel du football malien.
Entretien.
Que devient Mamadou Diakité, ancien international malien ?
Cela fait une dizaine d’années que j’ai pris mes distances des terrains. Depuis, j’ai suivi une formation en psychologie, en particulier en préparation mentale. J’accompagne désormais des entrepreneurs ainsi que toute personne désirant atteindre son plein potentiel, y compris des footballeurs professionnels dans leur recherche de la performance.
C’est ainsi que depuis quelques années, je travaille notamment avec le capitaine de l’équipe nationale, Hamari Traoré ou encore Alassane Plea.
Comment voyez-vous le niveau de jeu des Aigles sous Éric Sékou Chelle ?
Je salue le travail réalisé par Éric Sékou Chelle et leur équipe. Ils ont investi du temps pour construire une équipe solide, sachant que le Mali n’est pas une petite nation en matière de football. Nous avons pu observer l’émergence de talents exceptionnels au sein de cette équipe.
Ce qui est particulièrement remarquable, c’est la puissance du collectif. À mon avis, leur capacité à aller très loin ne serait pas une surprise. L’Afrique reconnaît le potentiel du football malien.
Le Mali est qualifié pour les quarts de finale et croisera la Côte d’Ivoire, dans un derby ouest-africain. Comment voyez-vous cette rencontre ?
Nous ne serons pas les favoris pour ces quarts de finale, étant en Côte d’Ivoire où ils aspireront à briller, surtout après un début de compétition difficile. Cependant, les Ivoiriens nous craignent à juste titre, car nous avons amplement les ressources nécessaires pour poursuivre nos ambitions de voir grand.
Le Mali a souvent été proche de décrocher une première étoile, notamment en 1972, 2002, 2004, 2012 et 2013… Qu’est-ce qui a manqué selon vous ?
Je pense qu’il nous manquait l’expérience des grands matchs, c’est la raison pour laquelle je pense qu’aujourd’hui nous sommes prêts. Nous avons des joueurs de qualité qui ont pris l’habitude de jouer ce genre de match en club, tout ça ne peut qu’être positif pour un collectif.
Êtes-vous prêt à apporter votre contribution à la Fédération malienne ?
Tout Malien est fier de l’être et doit être prêt à apporter sa contribution à la Fédération. Cela fait déjà quelques années que je travaille dans l’ombre avec ces jeunes joueurs qui composent cette Équipe nationale. Je n’ai nullement besoin de reconnaissance, tant que ces joueurs brillent avec l’Équipe nationale et dans leur club, tant qu’ils font évoluer le football malien, cela me rend fier.
Vous avez certainement suivi le dernier mondial U17 en Indonésie, avec la troisième place du Mali. Comment avez-vous trouvé les prestations de l’équipe malienne ?
J’ai bien évidemment suivi le mondial U17, pour vous dire la vérité. Je n’ai nullement été surpris. Nous avons sûrement les plus grands potentiels de jeunes joueurs. Ça fait des années et des années que nous répondons présent. Lors de ses grandes compétitions, nous ne sommes pas des petits.