Dans cette interview accordée exclusivement au média en ligne Coupe d’Afrique des Nations, Anthony Baffoe, ancien capitaine des Black Stars du Ghana et légende du football africain, évoque d’abord, les chances des Éléphants, commente les autres groupes de façon générale et reste confiant en ce qui concerne les chances de qualification des Black Stars du Ghana.
La CAN 2023 va se dérouler du 13 janvier au 14 février 2014 en Côte d’Ivoire. Comment voyez-vous le groupe du Ghana avec l’Égypte, le Mozambique et le Cap-Vert ?
C’est un groupe qui est très fort. On a déjà joué contre certaines équipes. Le Cap-Vert par exemple, on a eu des difficultés à les jouer. L’Égypte reste toujours une équipe forte surtout à la CAN. Quant au Mozambique, on a tous vu le groupe dans lequel il s’est qualifié. C’était un groupe difficile. Du coup, il va falloir prendre au sérieux cette équipe en même temps.
Dans l’ensemble, c’est un groupe relevé, difficile à manœuvrer. Visiblement, le Mozambique ça fait également peur ?
Non, ce n’est pas en réalité la vraie interprétation. Vous savez, aujourd’hui, toutes les équipes jouent au ballon et en Coupe d’Afrique des Nations, l’environnement ou l’atmosphère c’est tellement différent des matchs éliminatoires qui se jouent à domicile ou à l’extérieur. À la CAN, déjà, vous êtes en déplacement et quand vous n’êtes pas bien organisé, tout le monde va vous battre. C’est ce qui fait la différence.
Comment le Ghana compte aborder la CAN 2023 ?
D’entrée, ce sont les matchs de groupes ou la phase de groupes. À cette étape, il va falloir bien gérer les trois matchs. L’essentiel, c’est qu’on termine premier ou deuxième. Ensuite, on verra aussi comment gérer le reste des matchs à élimination directe.
Le Ghana a-t-il vraiment les armes nécessaires pour faire une bonne CAN en Côte d’Ivoire ?
Bien sûr, le Ghana a les moyens pour faire un excellent parcours. J’ai confiance en mes Black Stars avec Mohammed Kudus, les frères Ayew (André Ayew et Jordan Ayew), Thomas Partey et les autres qui seront de l’expédition. Aussi, on a une certaine expérience de cette compétition. Ça va également nous aider à mieux gérer les choses.
Lors de la dernière CAN au Cameroun, le Ghana a été éliminé dès le premier tour, comptez-vous corriger le tir à cette édition ?
Oui, on compte faire mieux que la précédente édition. C’est vrai qu’au Cameroun on n’a pas bien joué. On est sorti avant les matchs à élimination directe. Je suis très confiant qu’on va bien gérer ce groupe certes difficile, mais on va finir premier ou deuxième.
Quel soutien vous allez apporter à cette équipe du Ghana pendant la CAN ?
J’aime mon pays, j’aime mon drapeau, j’aime l’Afrique. Je vais toujours encourager ces jeunes à travers les conseils d’avoir un très bon esprit surtout pour faire un bon tournoi. De ne pas lâcher le travail, car c’est par le biais du travail qu’ils deviendront un grand joueur. C’est le travail seul qui permet ça.
Un mot sur l’ensemble des groupes ?
Le groupe C composé du Sénégal, du Cameroun, de la Guinée et de la Gambie a l’air d’un groupe relevé et les autres plus équilibrés selon moi. Beaucoup de supporters voient le Sénégal et le Cameroun dans ce groupe et ne regardent pas la Guinée et la Gambie. Il faut faire attention parce qu’il n’y a plus de petites équipes sur le continent. Tout le monde est désormais organisé et joue au ballon. Il ne faut pas limiter ce groupe au Sénégal et au Cameroun. La surprise n’est pas loin.