Près d’une semaine après sa nomination, Éric Chelle a été officiellement présenté ce lundi comme le nouveau sélectionneur de l’équipe nationale du Nigeria. Après avoir dirigé l’équipe nationale du Mali, il va donc connaître sa deuxième expérience à la tête d’une sélection nationale.
Dans un entretien accordé à RFI, l’entraîneur malien a exprimé sa grande fierté de prendre les rênes d’une équipe aussi prestigieuse que celle du Nigeria. Il a également exprimé sa reconnaissance envers les autorités ainsi que le peuple nigérian, qui l’ont bien accueilli au sein de la communauté.
C’est un honneur pour moi d’être devenu sélectionneur de cette grande équipe nationale. J’arrive dans un environnement que je ne connais pas, c’est un pays anglophone, mais je suis très fier d’être là. J’ai été très bien accueilli, donc je remercie vraiment tout le peuple nigérian, la fédération, la commission des sports et, bien sûr, le gouvernement. Je n’ai qu’une envie, c’est de me mettre vite au travail.
Toutefois, des interrogations subsistent quant à sa capacité à gérer des stars internationales telles que Victor Osimhen ou Ademola Lookman. Face à ces doutes et tenant compte du peu d’expérience qu’il détient, le technicien de 47 ans adopte une posture humble, affirmant placer les intérêts du pays au-dessus de tout.
Ce sont de grands joueurs, des grands hommes. Je vais venir avec beaucoup d’humilité, mais encore une fois, j’ai beaucoup de certitudes. C’est un dialogue qu’il va falloir instaurer entre nous. Ce n’est pas l’intérêt d’Eric Chelle ou des joueurs qui priment aujourd’hui, c’est l’intérêt de la nation, l’intérêt des Super Eagles, et on doit tous tirer et œuvrer dans le même sens, pour que cette équipe ait des résultats.
Enfin, questionné sur la philosophie de jeu qu’il souhaite instaurer avec les Super Eagles, le natif d’Abidjan a déclaré vouloir privilégier un style agressif, une approche qui correspond bien à l’identité de cette équipe reconnue pour son intensité et sa combativité.
Le style de jeu, c’est le football que j’aime. En tant que joueur, j’étais agressif. Je n’étais pas un Messi ou un grand technicien comme il y a dans cette équipe, mais j’étais un joueur agressif, très physique. J’aime quand mon équipe joue, j’aime quand mon équipe a la possession du ballon, mais j’aime surtout quand elle n’a pas la balle, qu’elle mette beaucoup d’intensité et qu’elle mette beaucoup d’agressivité sur le porteur de balle. (…) Donc j’aimerais que mon équipe me ressemble.
À noter que le premier défi d’Éric Chelle sera de mener la sélection nigériane à obtenir sa première victoire dans les qualifications zone Afrique de la Coupe du Monde 2026, lors des 5e et 6e journées contre le Rwanda et le Zimbabwe. Tout le monde attend alors avec impatience cette première évaluation, qui s’annoncera peut-être déjà décisive pour l’entraîneur.